Vu l’absence d’une offre juste ou raisonnable de la part de leur employeur, les membres de l’AFPC qui travaillent pour la ville de Hay River n’ont eu d’autre choix que de rompre les négociations.
Quelques heures plus tard, la municipalité a adressé une lettre ouverte à ses employés les invitant à franchir leur ligne de piquetage et à retourner au travail pour moins que ce qu’elle leur offrait à la table de négociation – avec la promesse que les cotisations syndicales seraient retenues sur leur salaire.
Pour répondre au maire, les membres ont brûlé cette lettre devant le poste d’incendie.
« Normalement, je dirais au maire de mettre cette [lettre] vous savez où, a déclaré Robyn Benson, la présidente nationale de l’Alliance de la Fonction publique du Canada. Mais comme on ne peut pas faire cela, nous allons la brûler sa foutue offre. »
En invitant les membres à franchir leur ligne de piquetage et à reprendre le travail, le maire cherche à diviser la communauté au lieu de tenter d’amener tout le monde à collaborer pour mettre fin à la grève.
« Nous sommes très contrariés de voir que la ville tente de diviser des collègues, leurs amis et les membres de leurs familles en demandant aux travailleurs de franchir la ligne de piquetage », a souligné Emma Harper, coordonnatrice d’activités de la ville de Hay River.
Tous les jours, les syndiqués disent à leur équipe de négociation ce qu’ils veulent, et cette dernière ne veut pas leur soumettre une offre qu’ils vont rejeter.
« Nos travailleurs sont l’équipe de négociation, et nous sommes le syndicat. Nous appuyons notre équipe jusqu’au bout », a fait savoir Emma Harper.
Les syndiqués sont toujours prêts à négocier pour conclure une entente équitable qui tient compte de la hausse du coût de la vie dans le Nord, mais la municipalité a lancé un ultimatum à l’équipe de négociation qui ne fait aucune place à la négociation de bonne foi.
Le chef de grève Kim Tybring s’est dit extrêmement déçu de l’offre de la ville. « Ça fait trois semaines que nous piquetons dans le froid, et l’employeur nous sert un ultimatum. Ça manque de professionnalisme. »