Passez à l’action : défendez les droits de la personne ici et à l’étranger

Lorraine Rousseau

La semaine dernière, nous avons célébré la Journée des droits de la personne dont le thème universel, choisi par l’ONU, était « L’égalité ». L’article 1 de la Déclaration universelle des droits de l’homme stipule que : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. » Un peu d’histoire avant de nous pencher sur ce que nous pouvons faire, collectivement, pour faire avancer les droits de la personne.

Chaque année, le 10 décembre, nous célébrons la Journée des droits de la personne. Ce jour marque l’anniversaire de l’adoption, en 1948, de la Déclaration universelle des droits de l’homme par l’Assemblée générale des Nations unies. Il s’agit du texte historique le plus souvent traduit au monde : on le retrouve dans 530 langues. Les 30 articles de la Déclaration proclament « les droits inaliénables dont chacun peut se prévaloir en tant qu’être humain, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation ».

Le monde a connu de grands changements depuis 1948. De multiples progrès, réalisations et victoires ont été réalisés au cours des décennies, et nous les devons à toutes les personnes qui ont ouvert la voie pour les générations futures. Toutefois, nous avons encore fort à faire. La lutte pour les droits de la personne et l’égalité se poursuit. Les inégalités sont plus nocives que les pandémies, et une relance juste après la COVID 19 passe par l’inclusion de toutes les couches de la population, à l’échelle mondiale, nationale et locale. Personne ne doit être laissé pour compte.

Voilà presque deux ans qu’on nous répète sans cesse que nous traversons une période difficile. Ce qui n’est pas faux. Nous avons traversé des moments difficiles; chacun a connu son lot de difficultés pendant la pandémie. Mais, à dire vrai, certaines couches de la population ont été plus touchées que d’autres. Encore aujourd’hui, en raison des inégalités mondiales, les vaccins ne sont pas accessibles à toute la population de tous les pays. En matière de vaccination, il existe un fossé entre les riches et les pauvres. Lutter contre la pandémie ne se résume pas simplement à vacciner pleinement les populations des pays riches : tous les êtres humains sont concernés.

Les décideurs mondiaux et les dirigeants nationaux ont certes un rôle majeur à jouer, mais collectivement, nous avons aussi le nôtre. Les défenseurs des droits de la personne à travers le monde changent des vies. Ne sous-estimons jamais la puissance de chaque geste posé — qu’il s’agisse d’une action, d’une pétition, d’une lettre, d’une manifestation, d’un message dans les médias sociaux — dans la lutte pour la défense des droits de la personne ainsi qu’en solidarité avec les communautés et les personnes vulnérables.

Oui, les Canadiennes et les Canadiens sont les champions de la défense des droits de la personne, mais il ne faut surtout pas fermer les yeux sur ce qui se passe chez nous. Le Canada n’est pas épargné. Nous avons tous vécu des moments difficiles, mais les communautés et les personnes victimes de discrimination systémiques et des inégalités en ont connu de pires.

En 2021, de nombreuses femmes et membres des communautés LGBTQ2+ continuent de subir des inégalités et de la violence à la maison, à l’école ou au travail! Les familles des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées attendent toujours que justice soit faite.

En 2021, les communautés autochtones du Nord continuent de souffrir d’insécurité alimentaire. L’étendue de ce fléau y est effrayante : 16,9 %, 21,6 % et 57 % des ménages en souffrent au Yukon, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut, respectivement. Ces taux représentent des communautés, des familles, des enfants et des individus — des êtres humains, et pas de simples chiffres.

Les politiciennes et les politiciens, tous partis confondus, jouent un rôle majeur dans l’éradication des inégalités au pays. Toutefois, il est de notre devoir collectif de veiller à ce qu’ils tiennent leurs promesses et d’unir nos efforts pour mettre fin à toutes les formes d’inégalités et de discrimination.

Nous avons remporté de nombreuses victoires vers le respect des droits de la personne et de la justice sociale, mais nous avons encore du travail à faire et des luttes à mener. Je suis convaincue qu’ensemble, nous réaliserons de véritables changements qui permettront de créer un monde meilleur pour nous et les générations à venir. Bientôt 2022! C’est le moment d’un nouveau départ. Engageons-nous à lutter contre les inégalités et à défendre les droits de la personne chez nous, dans nos communautés et nos nations.